Comment choisir la meilleure plante mère de cannabis pour le clonage ?

Une copie identique d’une bonne plante qui s’est fait remarquer pour ses têtes, sa résistance aux parasites ou ses incomparables notes aromatiques. Nous parlons des clones de cannabis, des boutures qui héritent entièrement des caractéristiques de leur plante-mère. Il s'agit d'un avantage si nous sommes tombés sur une variété offrant d’excellents résultats et que nous souhaitons les répéter au cours des cultures à venir. De plus, comme il n’est plus nécessaire de faire germer de graine, le processus de culture est plus rapide.

Mais pour obtenir ce clone, vous devez tout d’abord décider quelle sera la plante mère qui vous permettra de perpétuer le cycle. Il s’agit d’un processus long pour lequel il est nécessaire d’observer attentivement et qui donnera ses premiers signes lors de la floraison. Nous devrons faire preuve de patience, mais les résultats en valent la peine.

Une fois que les graines sont sélectionnées, il convient d’en planter plusieurs afin d’augmenter les options et de trouver enfin celle qui convient à nos goûts. Pour cela, il faut inscrire sur chaque pot ou endroit où la graine est plantée, certaines caractéristiques qui apparaissent au fur et à mesure : le temps qu'elle met pour se développer, l'aspect des branches, leur réaction suite à la taille... N’importe quel aspect est intéressant pour choisir la finaliste selon nos besoins : distance internodale, forme de la structure... 

Sans aucun doute, le nombre de semaines de floraison sera l’un des facteurs clés au moment de choisir une plante mère. Nous pouvons être plus ou moins patients, mais nous allons probablement conserver celles qui sont plus résistantes, qui donnent des têtes de qualité, ou des notes organoleptiques (nous allons en parler), et qui fleurissent rapidement. Au moment d’acheter les graines nous pouvons garder ceci à l’esprit, puisqu’il y a des Sativa à la floraison très longue comparées à certaines Indicas. Encore une fois, tout dépend du temps que nous sommes prêts à patienter.

Il y a des cultivateurs qui, au moment de choisir les graines, recommandent d’en planter plusieurs, plusieurs dizaines environ. Cela est possible si vous pouvez investir, puisque les frais d’entretien se multiplient. Même si cela peut sembler absurde, si nous investissons davantage, les chances d’obtenir de bonnes plantes mères augmentent, et nous pouvons risquer que certaines graines ne donnent pas les résultats attendus et alors les jeter.

Pendant que les graines se développent, il est nécessaire d’évaluer des valeurs comme la structure de la plante et son rendement. Cependant, qu’elle soit très forte/vigoureuse ou que les têtes soient abondantes ne sont pas des indicateurs d’un succès futur. À cela doit s’ajouter la qualité de ce qui est généré : au fil du temps, les cultivateurs plus expérimentés ont découvert que mieux vaut une production moyenne d’excellentes qualités qu’une production généreuse plus uniforme. Dans tous les cas, si la plante se recouvre de bons trichomes, cela nous permettra de voir rapidement que ses clones seront aussi productifs que la plante mère.

Au moment de sélectionner la plante mère, il très important de vérifier qu’elle n’ait pas tendance à l’hermaphrodisme, c'est-à-dire, qu’elle ne produise pas de fleurs mâles et femelles en même temps. Les fleurs mâles sont celles qui doivent nous préoccuper ; pour cela il faut éviter les situations de stress qui engendrent ces changements de sexe.

Obtenir les boutures

Lorsque vous considérez que les plantes sont assez développées, et une fois que celles qui manquent de vigueur sont mises de côté, vous devrez en faire des boutures, si possible toutes de la même taille et au moins une par plante choisie. Les cultivateurs conseillent de couper avant que n’apparaissent les pré-fleurs. 

Une fois cela fait, nous devrons nommer chaque bouture avec un identificateur qui la relie à la graine d'où elle provient et attendre qu’elle s’enracine. Les boutures peuvent être dans la même pièce que le reste des plantes, avec la phase d’éclairage souhaitée. L’autre option est de les mettre dans un autre endroit ou armoire, avec une lampe à basse consommation afin qu’elles commencent à s’enraciner. Cela peut être fait sur n’importe quel matériel au choix du cultivateur : terre, tourbe, laine de roche et autres. 

Comme nous l’avons déjà dit, si dans les boutures ou dans les plantes d’où elles proviennent nous trouvons des fleurs mâles il faut les enlever aussitôt : elles ne serviront à rien et nous devons éviter qu’elles pollinisent les autres. Nous devons donc nous en débarrasser, y compris des boutures. Un signe minimum de mâle rend la plante inutilisable pour la production : nous ne pouvons pas la garder et courir le risque au cours des années.

Encore une fois, notez tout ce qui retient votre attention. La phase de floraison sera importante pour remarquer ces changements, tant sur la plante que sur les boutures que vous avez faites, parce qu’ils sont nombreux, ne les laissez pas passer.

Quand nous aurons obtenu les têtes, aussi bien de la plante principale que des boutures, nous procèderons au curing et au séchage dans des pots en verre bien fermés, identifiés à l’aide d’une étiquette avec la plante ou les boutures d’où elles proviennent. Pas besoin d’y écrire toutes leurs caractéristiques, mais faites bien attention à tous les signes qui nous mèneront au document où nous avons rédigé le reste. 

Considérations supplémentaires

Au moment de choisir la plante mère, chacun tiendra compte de ses goûts personnels pour la saveur ou l’odeur. Cela fait partie des goûts personnels, et il est normal de choisir une plante mère qui a un goût ou une odeur qui nous plaisent particulièrement, sans que ses caractéristiques de résistance ou de production importent trop. Avec le temps, le cannabis curé peut gagner en goût ou en puissance ; c'est à prendre en considération lors de la sélection.

Il faut aussi être conscient de l’environnement dans lequel nous plantons ou nous avons planté pour garder les boutures finalistes. Si nous voyons que la structure qu’elles développent est très grande et que nous cultivons sur une terrasse extérieure, il faut probablement éviter de garder cette plante mère et ainsi éviter les regards indiscrets. Quelque chose de similaire se produit avec l’odeur : si nous voyons qu’elle est très forte et nous ne voulons pas éveiller les soupçons des voisins, malgré la qualité des têtes, nous devrions nous demander si nous voulons continuer à la cultiver.

Parfois, au fur et à mesure que les plantes poussent et s’il y en a plusieurs de la même graine, il se peut que nous nous rendions compte qu’elles poussent à des rythmes différents. Il s’agit des différents phénotypes d’une même variété. Il convient de savoir cela lorsque nous l’obtenons : si nous voulons une structure plus petite nous pouvons la chercher de manière adéquate à l’avance et ainsi économiser en évitant de planter une autre structure plus excessive.

Enfin, si nous cultivons différentes graines de la même variété, nous devrions en conserver seulement une de la même plante mère, celle qui se distingue des autres pour des raisons de poids. Les différences seront faibles entre elles, mais certaines feront probablement ressortir une plante faisant en sorte que les autres ne valent pas la peine d’être conservées. 

Enfin, sélectionner la meilleure plante mère est un travail de patience et d’observation, permettant de choisir parmi de nombreuses variables pour obtenir les meilleurs clones. Mais si vous ne savez pas quoi choisir, conservez-en plusieurs : il faut varier les plaisirs.