Les champignons comme l’oïdium et le mildiou sont deux des quatre chevaliers de l’Apocalypse pour le cultivateur de cannabis. Ils apparaissent habituellement lorsqu’il y a trop d’humidité, dans les endroits que la lumière du soleil n’atteint pas, lorsque les plantes sont très collées les unes aux autres ou encore lorsqu’elles sont trop proches d’un mur. Ces champignons se manifestent par une couche de poudre blanchâtre, ils attaquent directement les feuilles, les tiges et les fruits de la culture et se propagent donc rapidement. La meilleure façon d’en finir avec l’infection est, sans doute, de la prévenir. Mais une fois que la plante est affectée, elle peut également être traitée par différents fongicides spécifiques.

Dans différents forums de cultivateurs de cannabis le même problème se manifeste et la même question se pose : « Mes plantes ont un sérieux problème avec les champignons, comment puis-je y remédier ? ». Il s’agit d’un inconvénient qui apparaît habituellement lorsque la récolte est déjà mûre et qui met en danger le travail qui a été réalisé depuis des mois.

Les champignons les plus craints du monde cannabique sont, entre autres, l’oïdium et le mildiou, qui agissent sur les plantes les plus jeunes au printemps et renforcent leurs effets durant l’automne. Ils se manifestent habituellement en laissant une sorte de poudre sur les feuilles verdâtres des plantes, ce que l’on observe davantage avec l’oïdium. Si on ne les empêche pas ou que l’on ne lutte pas contre eux, ils agiront de manière rapide en provoquant des dommages irréparables. L’humidité est l’une des principales causes de leur apparition.

La principale différence entre les deux champignons est que l’oïdium produit des taches blanches sur la surface des feuilles (ainsi que sur les branches et les fruits), le mildiou génère des taches jaunes sur la surface et de couleur blanche sur la partie postérieure.

De plus, le mildiou ne reste pas simplement sur la surface, mais pénètre à l’intérieur des tissus. Ce prédateur de végétaux peut aussi rester sur la plante pendant longtemps sans se manifester (notamment pendant l’hiver) avant de s’activer et d’attaquer. En dépit de cela, c’est actuellement l’oïdium qui menace le plus les récoltes de cannabis, surtout dans des climats doux et tropicaux.

Les deux champignons produisent pratiquement les mêmes problèmes sur le cannabis : la couche de coton de couleur blanchâtre fait en sorte que les feuilles et les tiges deviennent jaunes, se déforment et finissent par se sécher. Durant ce processus, ils affectent le rendement de la culture, qu’elle se développe en intérieur ou en extérieur, et font que l’herbe perd de sa vigueur. De plus, ils provoquent l’altération du processus de photosynthèse, attaquent la qualité des racines et génèrent une odeur de rance.

Ces deux champignons infectent les plantes à partir d’autres restes végétaux qui les contiennent. Ils les contaminent par le vent ou les animaux, car la couche moisie produit des spores dans l’air qui attaquant rapidement l’herbe la plus proche. Par conséquent, et même s’ils se manifestent habituellement sur des plantes isolées, ils peuvent arriver à couvrir toute la culture. De cette façon, il est indispensable de garder toutes les plantes de cannabis propres de toute matière en décomposition.

De même, il faut savoir qu’elles s’épanouissent habituellement dans des endroits où il y a peu de soleil, dans des zones froides, humides, ombragées et peu ventilées, mais elles le font aussi par excès de nitrogène, pour l’utilisation abusive de traitements chimiques ou directement en raison de la pauvreté génétique des plantes. De plus, les systèmes SCROG peuvent spécialement être touchés par ces champignons, tout comme les plants de cannabis stressés ou situés dans des coins.

Ces derniers temps, la présence de ce type de parasites, surtout l’oïdium, s’est étendue sur la péninsule ibérique et a provoqué des pertes importantes dans les cultures. On pense qu’un grand nombre de ces parasites actuels provient des États-Unis, où les cultivateurs de diverses variétés sont maintenant plus qu’habitués à en souffrir. Ce type de champignons affecte non seulement le cannabis, mais aussi les cultures de vigne, de tomate ou de courge, entre autres.

La prévention est la meilleure attaque

Il est important de tenir compte du fait que fumer une herbe qui contienne de la moisissure causée par ces champignons peut être nuisible, car cela peut causer des maladies et directement affecter les poumons. Ils produisent des substances allergènes qui peuvent notamment affecter les personnes asmathiques, celles qui souffrent de complications au niveau des voies respiratoires, dont le système immunitaire est faible ou qui souffrent d’un décalage. Cependant, n’importe qui est vulnérable.

Ce qui arrive c’est que, dans bon nombre de cas, et notamment pour celui du mildiou, le cultivateur n’est pas conscient du fait que ses plantes souffrent d’une quelconque affection jusqu’à ce que les dommages soient considérables ; en ce moment, peu de personnes savent comment les combattre. Ce n’est pas le même cas pour l’oïdium, qui peut être détecté de façon plus simple et visible.

Pour les détecter à temps, il est nécessaire entre autres, d’inspecter de façon habituelle les bordures des feuilles et les parties inférieures des plantes. Si une quelconque zone endommagée est détectée, il faudra la supprimer et, s’il s’agit d’une plante entière ou de plusieurs plantes, elles doivent être éloignées du reste de la culture. De plus, la présence de coccinelles jaunes à 22 points (qui se nourrissent de ce type de champignons) alerte habituellement sur le fait que la culture est infectée, il faudra donc être à l’affut de ces marqueurs biologiques.

Lorsque l’oïdium apparaît, il est possible d’appliquer de la poudre minérale de soufre et de cuivre ou des préparations végétales sur les feuilles telles que de la décoction de prêle ou de lisier. Pour que cela fonctionne, il faut saupoudrer le produit pendant le matin ou la nuit et ne jamais le faire lorsque les températures sont élevées. Si de petites quantités de parasites sont retrouvées, il est possible de les éliminer en appliquant de l’eau oxygénée sur les zones affectées. Ensuite, il faudra utiliser des produits de manière préventive à une certaine fréquence pour que tout se passe dans des conditions optimales.

Cependant, il n’est pas possible d’attaquer à 100 % ce champignon s’il apparaît pendant les derniers moments de la floraison. C’est pour cette raison que le détecter de manière prématurée est important pour contrôler les menaces et profiter d’un travail bien fait. Par conséquent, après les nuits humides, il est conseillé d’appliquer du sulfate de cuivre afin d’éviter son apparition, ainsi que de la propolis, une importante alliée contre l’oïdium. La constance et la régularité dans leur application en sont la clé. Le mildiou pour sa part, peut efficacement être combattu grâce à la prévention. Il existe également certains produits commerciaux pour nous aider une fois que la plante a été attaquée.

D’autre part, il faut tenir compte du fait que la fertilisation foliaire peut causer un niveau excessif d’humidité durant la nuit, il est donc nécessaire de l’éliminer si cela est jugé nécessaire. Il faut également éviter de mouiller les feuilles en arrosant et les protéger de l’eau de la rosée.

De plus, il est conseillé de ne pas arroser les plantes pendant la nuit et de réduire ou retenir l’eau avant que les lumières se soient éteintes, pour qu’elles puissent favoriser l’évaporation du liquide et réduire l’humidité au minimum. Pour ce qui est de la luminosité, le plus approprié est d’éviter les zones d’ombre, profiter des zones de forte exposition solaire en extérieur et utiliser des lampes avec la puissance exigée en intérieur.

Il n’est pas non plus conseillé d’utiliser les engrais de manière excessive (car le fait de dépasser les limites requises favorise l’apparition de mildiou) ou d’appliquer une concentration très élevée de nutriments. D’autre part, il est recommandé de réduire la quantité de plantes se trouvant dans un même espace et ne pas les disposer de manière à ce qu’elles soient très serrées, et ce, afin d’éviter la formation d’une grande couche végétale. Elles ont besoin d’être séparées pour que l’air puisse mieux circuler et d’être éloignées des murs.

De la même façon, il est conseillé d’enlever les mauvaises herbes et de tailler les feuilles les plus basses de la plante déjà mûres afin d’augmenter le flux d’air dans cette zone. Une fois découpées, il faudra se débarrasser de ces feuilles pour éviter qu’elles ne se répandent, se décomposent et puissent diffuser la moisissure.

Le fait de positionner un ventilateur rotatif sur la zone de taille peut aider, car que le mouvement constant de l’air fait diminuer l’humidité et empêche l’apparition des champignons. Cependant, lorsque la moisissure est déjà présente, le mieux est d’éviter l’air, qui aide à diffuser les spores.

Dans les cultures d’intérieur, il est conseillé de contrôler les niveaux d’humidité avec un système adapté qui vous prévient si ces niveaux dépassent les 50 ou les 60 %. Une autre solution est d’opter pour le fait de cultiver des espèces de cannabis plus résistantes et qui peuvent mieux faire face à n’importe quelle menace. Par exemple, la variété Amnesia est l’une des plus connues, car en plus de son extraordinaire production il faut ajouter une résistance enviable à ce type de champignons, fruit de générations de breeding pour parvenir à obtenir une plante plus commerciale et résistante au maximum.

Il est important de tout mettre en œuvre pour que ce type de champignons n’apparaisse pas ou pour tenter d’en finir avec eux avant qu’il ne soit trop tard. Si ces spécifications sont suivies, il est très probable que la plante soit écartée de tout type de menace et continue à pousser en bon état. Cependant, si le cultivateur considère qu’il ne pourra pas maintenir son cannabis à l’abri plus longtemps, le mieux est d’avancer la période de récolte.