La fonte des semis est le nom par lequel est appelé le damping-off en français. C’est l’attaque par des champignons affectant principalement les premiers stades de croissance des plantes. Bien qu’une solution soit possible, l’idéal est de préparer la graine et son environnement pour éviter certaines frayeurs. Un bon contrôle de l’humidité, de l’air et de la stérilisation de nos outils sera essentiel afin que nos plantes soient en bonne santé.

Nos plantes de cannabis ont le vent en poupe lorsque tout à coup, de fâcheux champignons apparaissent. C’est ce qu’on appelle le « damping-off » ou la fonte des semis, une mauvaise expérience par laquelle aucun amateur de cannabis ne souhaiterait passer. Heureusement, il est facile de la combattre : il suffit de suivre quelques conseils.

Le « damping-off » a beaucoup de prévention, puisque c’est un problème qui touche principalement les graines fraîchement écloses, les boutures qui s’enracinent et les semis. Les champignons malfaiteurs sont nombreux ; Parmi eux figurent le fusarium, le pythium ou le botrytis, l’un des plus courants des cultures de cannabis. Ceux-ci apparaissent sur le substrat ou tout autre moyen de culture n’ayant pas été stérilisé. Une fois que le problème se concrétise, il est difficile de l’éradiquer.

Les symptômes sont variés. En général, on distingue des taches blanches sur la nouvelle tige, une faiblesse ou la déshydratation de celle-ci, une plantule affaiblie et une partie de la tige abîmée. Il peut également y avoir une décoloration ou des taches jaunes et brunes au même endroit ou des lésions ayant l’apparence d’ulcères au niveau des nœuds. Si la plante a déjà développé des feuilles, un flétrissement de celles-ci ou une atrophie des plus basses aussi, seront un signe de « damping-off ». Une fois ces signes détectés ou au moindre soupçon, il faut agir au plus vite, car une plante à l’aspect normal pourrait mourir en quelques heures. 

La raison pour laquelle elle meurt, est que le «damping-off» empêche la distribution normale des éléments nutritifs dans toute la plante. De cette façon, les tiges développent des parties molles et faibles. Si les champignons se propagent quand elle a assez grandi, il est possible que les feuilles fanées nous troublent, mais le problème est bien plus grave. Car une fois ces signes détectés, la plante a peu de chances de survivre, donc, mieux vaut prévenir que guérir.

Cannelle et stérilisations comme prévention

Comme nous l’avons déjà dit, il est difficile de sauver une plante déjà touchée par le « damping-off ». Toutefois, il est possible de sauver le reste. C’est pourquoi, dès que nous détectons des signes de fonte des semis sur une plante, nous devons l’enlever. Mais afin de ne pas perdre une de nos petites, nous devrons suivre ces conseils.

Par exemple, les champignons se produisent souvent lorsqu’il y a un excès d’eau, il faut alors bien contrôler la quantité de liquide qu’il y a dans l’environnement. C’est pour cette raison, qu’il faut contrôler le taux d’humidité tous les jours. D’autre part, l’idéal, pour ne pas surcharger la terre est de ne pas arroser les plantes avant que la couche supérieure ne soit sèche. Un bon système de drainage est aussi une bonne idée, surtout si nos plantes sont à l’extérieur et dans un endroit où il pleut beaucoup. Mélanger de la perlite et de la vermiculite à la terre aide au drainage.

L’autre option, comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessus, est de mettre notre pot sur un plateau et de verser l’eau dans ce dernier, afin que le liquide atteigne la plante au travers des trous du pot. On évite ainsi d’avoir beaucoup d’eau, et comme nous l’avons dit précédemment, que la partie supérieure soit trop humide.

Si nous semons des boutures, pour qu’elles n’aient pas de problèmes, il est préférable qu’elles s’enracinent dans les disques jiffy stérilisés. Lorsque vous utilisez des graines, ces pastilles sont également utiles, mais nous vous conseillons également d’utiliser de la laine de roche. Quel que soit ce dont vous allez utiliser, s’il s’agit surtout de terre ou d’un pot, la graine ne doit pas être plus profonde que 0,6 centimètres : n’oubliez pas que les couches inférieures sont les plus humides. 

L’humidité et le manque d’air de l’environnement peuvent aussi être problématiques, surtout au niveau de la tige près du substrat. Ceci est dû au fait que les champignons tels que le pythium ou le rhizoctonia aiment les sols humides à forte concentration d’azote. Pour éviter la première, il ne faut pas employer de plastique pour couvrir les graines, et nous devrons utiliser des appareils de mesure pour surveiller les valeurs. En revanche, si nous avons déjà des boutures, il faut faire en sorte que l’air se renouvelle ; l’idéal est de ne pas surpeupler l’endroit de plantes, afin que l’oxygène circule. 

Lors de la manipulation quotidienne de la culture et avant de se mettre au travail, vous devez stériliser le matériel avec de l’eau et de l’eau de Javel, avant et après chaque utilisation, ainsi que les pots. Cette dernière est indiquée surtout si ce sont des récipients en plastique que nous avons utilisés auparavant. Les petits outils peuvent être bouillis pendant 30 minutes pour faire disparaître les parasites.

En plus des jiffys et de la laine de roche, il existe d’autres produits pouvant aider à prévenir les champignons. Par exemple, des fongicides tels que le Trichoprot, efficace contre le pythium. Particulièrement, le parasite‘ Pythium oligandrum’ mais il est aussi efficace contre les champignons comme le botrytis, donc il est fortement recommandé de l’ajouter. On peut également pulvériser sur le milieu une solution à base de cuivre, de camomille et d’extrait d’ail et la laisser sécher. Certains conseillent même de saupoudrer de la cannelle : qu’il s’agisse de cannabis ou tout autre type de culture, elle protège contre le «damping-off» et d’autres parasites.

Commencer à l’intérieur et transplanter

Pour éviter les surprises, les cultivateurs recommandent de commencer à planter à l’intérieur ou dans un certain type de pots et, une semaine avant de les mettre en extérieur, ajouter du compost avec des bactéries bénéfiques. Pour éviter les dangers lors de la transplantation, l’idéal est que la plante ait déjà quelques feuilles avant ce moment crucial : cela signifie qu’elle est assez solide pour supporter ce processus et que les champignons ont moins de risques de s’y attaquer.

Cependant, quand une bouture ou un semis est attaqué par la « fonte des semis » il meurt généralement, une plante adulte peut survivre. Il faut tout simplement enlever les parties touchées et appliquer une solution de peroxyde d’hydrogène à l’aide d’une pipette (n’ayez pas peur si une sorte de mousse sort pendant quelques secondes). Si les blessures sur les nœuds sont très profondes, un fongicide à base de cuivre peut aider à les guérir.

En plus des champignons, grâce à ces lignes directrices certains insectes nuisibles peuvent aussi être évités. Par conséquent, ceci équivaut presque à un 2 pour 1 : on empêche la fonte des semis et d’autres maladies gênantes. Maintenant il suffit juste de mener à bien ces astuces, et que les taches blanches et les tiges faibles ne soient plus qu’un mauvais souvenir.