Des vestiges de l’antiquité, avec la déesse Ma Gu (Dame du chanvre), à la marque plus récente de Whoopy Goldberg de produits pour soulager les douleurs liées aux menstruations, ou une pionnière hollandaise dans la fabrication de haschich, comme Mila Jansen. Vous pourrez voir tout cela lors de l’exposition « We are Mary Jane: Femmes et cannabis », qui prétend saluer la figure des femmes ayant contribué à la bonne acceptation sociale du cannabis, et ainsi revendiquer leur rôle dans le développement de l’industrie cannabique.
Comme c'est le cas dans d’autres sphères de la société, la politique ou l’économie, les femmes ont été reléguées à un second plan dans l’histoire de l’industrie cannabique. Lorsqu’on parle de pionniers, on parle souvent d’eux. Il semblerait que seuls les hommes aient été chargés de porter le cannabis à ce niveau d’acceptation sociale auquel il se trouve actuellement sur la planète. Toutefois, les femmes ont aussi joué un rôle important dans l’évolution de cette plante et, au fur et à mesure que la légalisation augmentait sur différents points du globe, les femmes apparaissant sur la scène étaient de plus en plus nombreuses non seulement à reconnaître qu'elles étaient également des consommatrices de cannabis, mais aussi à prendre les rênes de ce marché.
Et pour confirmer cela, selon un sondage publié en 2017, les femmes occupent plus de postes importants dans l’industrie cannabique que dans toutes autre industrie des Etats-Unis. Une donnée très intéressante qui démontre qu’elles sont et seront celles qui mèneront l'évolution de ce secteur qui s’ouvre sur le monde à une vitesse endiablée. Cependant, pour démontrer que ce n'est pas un phénomène si récent et que les femmes poussent depuis plusieurs décennies pour la croissance du cannabis, une exposition du Hash Marihuana & Hemp Museum d’Amsterdam a souhaité souligner les exemples de toutes les pionnières de l’industrie cannabique.
La collection intitulée « We are Mary Jane: Femmes et cannabis » est née dans le but de mettre en valeur « les femmes extraordinaires qui ont donné sa forme au monde moderne du cannabis, et montre comment les femmes avancent dans l’industrie actuelle ». De plus, avec ce genre d’initiatives, ils souhaitent également fermer la brèche du genre qui existe toujours, pas seulement dans cette industrie mais dans la grande majorité, et ainsi tenter d'éliminer tous les stéréotypes et stigmates sexistes qui existent pour que les femmes aient un rôle important mérité sur la scène cannabique.
Une exposition pour elles
Lors de cette exposition, il y aura un espace pour tout ce que l'univers féminin a, d'une façon ou d'une autre, contribué à faire pour l'expansion du cannabis. Sans aller plus loin, dans l'exposition, vous pouvez trouver différents éléments liés à l'histoire de l'ancienne déesse chinoise Ma gu, considérée par le taoïsme comme étant la Dame du chanvre, toujours vénérée actuellement. Parmi les divinités du Tao, un des trois piliers de la pensée chinoise, se trouve cette déesse de la jeunesse et la longévité, dont le nom dérive de deux mots chinois : « ma » veut dire cannabis et « gu », serviteur, d'où son nom de « Dame du cannabis ».
Plus récemment dans l'histoire, Mila Jensen, une pionnière dans le haschich à Amsterdam qui a également sa place dans l'exposition « We are Mary Jane: Femmes et cannabis ». Sa figure a sans aucun doute inspiré de nombreuses autres femmes à venir se joindre à l'industrie du cannabis. Elle a été la créatrice de la méthode Pollinator, qui permet de séparer les trichomes du matériel végétal d'une façon simple et rapide. De plus, récemment, elle a présenté sa biographie "How I Became the Hash Queen" ("Comment je suis devenue la Reine du Haschich"), qui raconte l'histoire de cet emblème du monde cannabique.
Aussi liée directement avec l'industrie du cannabis, pendant, l'exposition vous pourrez voir les produits de la marque Whoopi and Maya, l'entreprise fondée par l'actrice Whoopi Goldberg et Maya Elisabeth, fondatrice d'Om Edibles. Comme vous le saurez sûrement, elles ont uni leurs forces pour lancer sur le marché une ligne de produits qui, grâce au cannabis, aident les femmes à supporter les gênes provoquées par les menstruations. Depuis, elles souvent devenues des références du marché de cannabis médicinal, en tout cas, pour et par les femmes.
Lors de l'exposition, vous pouvez également remarquer les références à Mary jane Rathbun, connues dans le monde du cannabis comme Brownie Mary à cause de ses Space Cakes miraculeux au cannabis grâce auxquels elles aidaient des malades du SIDA grâce aux propriétés médicinales de la plante. C'est la raison pour laquelle elle est devenue une des figures les plus appréciées des revendications en Californie en faveur du cannabis médicinal, et arrêtée par les autorités alors qu'elle vendait ses gâteaux avec son ingrédient spécial.
Aux côtés de ces personnages féminins de la culture et de l'industrie du cannabis, les visiteurs peuvent également trouver dans cette exposition la collection de photos de María Cavali, intitulée "1042 - Les femmes sur la scène cannabique", qui montre des femmes consommatrices de cannabis dans une apologie de la diversité de la culture du cannabis dans la ville d'Amsterdam. Un très grand nombre de femmes sont apparues pour appeler à mener le futur de l'industrie du cannabis dans les années à venir.
Pour résumer, contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, les femmes jouent non seulement un rôle clef dans l'évolution du cannabis sur un plan social et industriel, mais elles le font également depuis un certain temps. Et si quelqu'un avait le moindre doute, l’exposition « We are Mary Jane: Femmes et cannabis » vient prouver qu'elles ont une grande part de responsabilité dans le fait que le cannabis ait atteint de telles côtes de popularité mondiales comme c'est le cas actuellement. Et ce n'est que le début.