Que faire si l’arrosage de vos plantes de cannabis est excessif ?

Prendre soin des plantes de cannabis implique devoir être attentif à la quantité de liquide qu’elles reçoivent quotidiennement. L’eau est un élément indispensable pour le cannabis, mais l’excès peut occasionner que les feuilles poussent tordues et tombantes ou qu’elles adoptent un ton jaunâtre dû au manque de nutriments.

L’excès d’arrosage est une complication plus fréquente qu’on ne le croirait. Cela peut arriver aux cultivateurs les plus expérimentés : après avoir contrôlé en détail les soins de la plante, vous trouvez que sa croissance n’est pas appropriée et que son aspect final n’est pas celui que vous recherchiez. Les causes peuvent varier : la phase de croissance de la plante, la variété, la taille du pot et l’état du substrat.

Sauf si elle est cultivée en hydroponie la surabondance d’eau peut être un problème aussi grave que la sècheresse. En effet, tout excès est mauvais, et la première étape qui garantit la croissance du cannabis est celle d’apprendre à distinguer les symptômes de ces deux problèmes d’arrosage. Si les feuilles de la plante sont sèches et flétries, vous devez ajouter plus d’eau à sa nourriture, alors que si son aspect est plus pâle que d’habitude, il est nécessaire de vérifier la quantité et la fréquence de l’arrosage quotidien. 

Par conséquent, la première chose dont il faut tenir compte dans la culture, c’est qu’il est toujours préférable d’arroser avec parcimonie et en plusieurs fois plutôt que de verser trop d’eau d’un coup. Si l’erreur est déjà faite et le cannabis présente certains symptômes d’excès de H2O, vous pouvez prendre certaines mesures pour lutter contre les effets.

La taille du pot est importante

N’oubliez pas que lorsque nous l’arrosons nous faisons deux choses à la fois pour notre plante favorite. D’une part, nous l’hydratons pour assurer sa croissance. De l’autre, nous nettoyons la terre pour enlever les sels excédentaires dont la culture n’a pas besoin pour la croissance et pour l’oxygéner. 

Par ses racines, le cannabis absorbe l’oxygène dissout dans l’eau. Par conséquent, lorsqu’il reçoit trop de liquide en peu de temps, l’eau finit par stagner et la terre devient boueuse et peu oxygénée. De la même manière que nous, nous avons besoin d’air pur et non pollué, notre cannabis a besoin de respirer et de manger correctement pour ne pas « étouffer ».

Que se passe-t-il si le pot est trop grand et l’eau s’y accumule ? Si cela arrive, la plante s’habitue à ce mode de vie et cesse de développer ses racines en quête d’humidité, puisqu’elle est toujours disponible. De plus, la partie extérieure du cannabis aussi ralentit sa croissance ou se développe très peu. Cette anomalie du développement s’intensifie lorsque la plante est exposée pendant une longue période de temps à l’inondation de son territoire : il ne peut pas absorber le substrat alimentaire et ses racines pourrissent lentement, perdent leur couleur blanche caractéristique et acquièrent un ton marron foncé. Avant les premiers signes de pourriture, il est conseillé de laisser sécher le pot et d’ajouter une petite quantité d’eau oxygénée (de 3 à 5 %) au liquide d’arrosage. 

Avec des pots plus petits, il est plus facile de surveiller si la terre de plantation est trop humide : vous pouvez toucher le substrat et vérifier à l’aide de votre doigt si l’eau a atteint le fond du pot ; vous saurez ainsi si vous avez besoin de l’arroser ce jour-là ou d’attendre un peu plus. L’objectif est que la terre soit humide, non pas noyer la plante.

La solution ne se trouve pas toujours dans le fait de choisir de petits récipients. Les plantes ont besoin d’une taille de pot en fonction de leur stade de croissance. Bien que vous puissiez planter les graines de cannabis dans un petit pot pour surveiller plus facilement la culture à un âge précoce, vous devrez certainement les transplanter dans un pot plus grand au fur et à mesure qu’elles grandissent. Toutefois, changer une femelle de place alors qu’elle est en fleurs pourrait la stresser, et vous faire perdre tout le travail réalisé jusqu’alors, il faut donc le faire avec grand soin.

Être très attentif au drainage

Bien que la surabondance d’eau semble difficile à éviter ou à résoudre, il suffit simplement de vérifier l’état des pots. Afin d’assurer un drainage adéquat, le pot de notre plante doit avoir des trous pour permettre au surplus d’eau de sortir et d’aérer la terre. S’il n’en a pas, vous pouvez les faire vous-même et placez un plateau ou une assiette sous le pot afin que le surplus de liquide s’écoule. 

Il arrive parfois que, même avec des trous, l’eau ne sorte pas à un rythme régulier, ce qui indique que la plante ne draine pas comme il faut. Normalement, la cause est que la terre est grumeleuse et bouche les voies d’évacuation. Pour résoudre ce problème, vous pouvez placer une fine couche de billes ou des pierres arrondies qui aideront à décompresser la terre. Vous pouvez également choisir un substrat spécialement conçu pour la culture du cannabis.

Freiner les effets quand le mal a déjà été fait

La meilleure chose à faire pour les plantes qui ont été trop arrosées est de leur laisser du temps puis recommencer l’arrosage, en faisant plus attention et régulièrement afin de tirer le meilleur d’elles. 

Même s’il faut normalement les arroser tous les deux ou trois jours, si vous vous rendez compte que la variété de votre culture nécessite plus de temps pour absorber l’humidité, il ne faut pas interrompre l’arrosage : continuez de l’arroser avec la même fréquence, mais dans une moindre mesure et vérifiez que 20 % de l’arrosage précédent se soit échappé à travers les trous de drainage.

Si vous suivez ces conseils, la croissance et le développement de votre plante seront au top, la qualité et ses effets seront beaucoup plus agréables. Les têtes que vous obtiendrez auront un goût délicieux.